Vu que j’ai lâché le rythme hebdo, il faut que vous en ayez pour votre argent. Alors mes conseils podcasts aujourd’hui, vous allez voir que c’est pas de la nioniotte. Si vous vous lancez, ça vous fera pas loin de vingt heures d’écoute. Avec de la petite et de la grande histoire. Je peux te dire, chère cousine Delphine, que tu ne vas pas t’ennuyer dans les vignes.
Petite parenthèse d’abord. Après des années de résistance, figurez-vous que cette semaine, j’ai créé un profil Facebook (là). Ça fait des mois qu’on me répète que même si c’est un réseau qui n’est plus de la première fraîcheur, comme on dit, il n’en demeure pas moins actif et vigoureux. En particulier chez les viocs (je m’inclus dans les viocs hein). Cette semaine, j’y ai publié une série de conseils pour écrire un livre de Noël à partir de photos, de recettes, de souvenirs d’école, de sa propre vie (j’ai mis ça aussi sur Linkedin, ici). Parce que ouais, c’est maintenant qu’il faut se lancer pour un livre de Noël.
Je ne vais pas tout copier-coller. Je vous laisse découvrir. En attendant, revenons à nos podcasts (qui eux non plus ne sont plus de la première fraîcheur puisqu’ils datent de 2022, mais pourquoi toujours coller à l’actualité non d’un chien). Vous connaissez l’expression « la petite dans la grande histoire », autrement dit l’actualité people d’un autre temps (ça fait plus chic de s’intéresser aux maîtresses de Louis XIV que d’ouvrir un Paris Match). Ici, ce sera plutôt la grande dans la petite histoire avec la vie de deux figures qui concentrent tous les enjeux d’une époque.
Fais ce que je dis, pas ce que je fais
Alors je sais, normalement je vante plutôt les vies d’anonymes, mais ouais bon hein (ça passe ça comme argument ?). Le premier larron de l’histoire ne se serait jamais permis de telles libertés parce que c’était un homme de principe : Léon Blum. Le second aurait rajusté son képi et envoyé moisir tous les lecteurs mécontents dans un cul-de-basse-fosse : Philippe Pétain. Mes deux podcasts de la semaine (ici et là) sont ceux de Philippe Collin dans « Face à l’histoire ».
Les deux gus ont quelques points communs, notamment le fait d’avoir vécu à la même époque et d’avoir aimé les femmes. Chantre de la famille, Pétain, n’est pas à une contradiction près. Il fréquente les maisons closes et n’hésite pas à entretenir plusieurs liaisons à la fois (il s’est pris pour un curé ou quoi ?). Blum assume et écrit même un livre qui fait scandale sur le fait qu’on doit se calmer avec la vieille morale qui autorise implicitement les hommes à se faire plaisir avant leur mariage (voire après), mais condamne celles qui tentent de les imiter.
Retour à la grande histoire
Au-delà de ça, difficile de trouver des personnages si différents. Le premier est une figure de la troisième République que le deuxième vomit. Blum est un homme de principe, intellectuel et artiste avant d’être un politique. Il n’a pas peur de réfléchir contre la pensée du moment, y compris pendant la guerre (« nous travaillons dans le présent et non pour le présent », nouveau mantra du décroissant que je suis). Héros de Verdun, Zéro de Vichy, Pétain est patriote jusqu’à l’absurde, ne comprenant pas que la France n’est pas un pays de clochers et de baguettes de pain, mais un pays de valeurs qu’il trahit l’une après l’autre…
Je m’emballe et je ne rends pas honneur à ces deux podcasts. Ils sont plus fins que mon analyse à deux francs six sous. Surtout, même s’ils zooment sur ces deux personnages, et là, je vais retomber sur mes pieds, ils nous racontent la grande histoire. Celle de la première moitié du vingtième siècle, des enjeux d’avant-guerre, de l’antisémitisme ordinaire de l’époque, du parlementarisme, de la notions de progrès… Autant de sujets qui résonnent avec ce qu’on vit aujourd’hui.
Un grand merci de Marie Hélène à qui j’ai lu le passage la concernant ( elle ne peut pas vous lire ni vous répondre, vu son manque de compétence en maniement téléphonique,
dit elle !!!). Elle se retrouve parfaitement dans la retranscription de vos échanges et est heureuse que ce travail soit positif pour vous deux.
Codialement.
Merci pour la mise en relation Thérèse dans la plaine (et aussi pour votre kéfir dont je continue à profiter). Ravi de savoir que Marie-Hélène est satisfaite. C’est le plus important !
merci pour cette merveilleuses sélection de posdcast!