S’il est un sujet mémoriel qui donne le sourire, c’est la cuisine (salut les cousins abonnés qui ont cliqué plus vite que les autres sur ce message grâce à ces trois petits mots : "clafoutis aux pommes"). La recette familiale éteint tous les incendies.
On a tous hérité de petites bombes à base de farine de sésame ou de jus de cacahuète qui remontent à la nuit des temps et se distinguent de tout ce qu’on trouve ailleurs. De saveurs qui rappellent l’enfance ou le repas du dimanche midi et offrent des bouffées immédiates d’émotion.
Je ne peux pas goûter une mousse au chocolat sans visualiser le grand saladier qui nous attendait à Saint-Étienne quand on allait voir mes grands-parents paternels. Avec un bol de compote de pommes supplément beurre, une mayonnaise dont je n’ai jamais réussi à retrouver la texture et accessoirement quelques paquets de bonbons. Et même le végé que je suis devenu a du mal à apercevoir un bon vieux pâté sans penser avec nostalgie à la terrine que mamy m’a envoyée par la Poste il y a vingt-cinq ans. Saint-É – Beauvais. Pas vu pas pris. Chaîne du froid, tu repasseras.
Chacun de vous a une histoire comme celle-ci à raconter. Ainsi qu’un grimoire de recettes ou quelques feuilles volantes qui sont de véritables poèmes calligraphiés (ou pattes-de-mouchés selon l’aïeul). Alors conseil du jour : n’oubliez pas, à votre tour, d’écrire une recette familiale de temps en temps. Saupoudrez de commentaires ou de petits dessins. Laissez traîner dans un tiroir et attendez plusieurs décennies afin que quelqu’un la retrouve et verse sa larmichette.
Moins pratique que Marmiton, mais…
Écrire ses mémoires, ça peut être raconter sa vie de A à Z. Ça peut aussi consister à partir d’une dizaine de recettes et noter les souvenirs qu’elles évoquent… Seul ou en famille du reste : à toi la blanquette, à moi le cake au thon et c’est parti mon kiki (si quelqu’un a vraiment un cake au thon comme recette familiale, je lui exprime publiquement toute ma compassion). Un beau livre qui compilerait ça, c’est moins pratique que Marmiton, mais ça a son petit charme non ?
Si vous avez besoin d’aide, vous savez où me trouver.
Je n’oublie pas qu’avec ce titre, je vous ai plus ou moins implicitement promis une recette de clafoutis aux pommes. On est petit-fils d’hôteliers-restaurateurs ou on l’est pas. C’est bête comme chou à la crème : un verre de lait, un verre de farine, un verre de sucre, un œuf et une pomme. Vous mélangez tout ça (ajout : avec une lichette de rhum aussi, j’ai oublié, cf le commentaire de mon fils) ; vous versez dans une poêle avec une bonne dose de beurre et roule ma poule. Feu doux durant le temps que vous jugez nécessaire (une minute douze selon les uns, trois heures trente-sept d’après ma mère).
Question de M. Dugenou de Vesoul : « est-ce qu’on ne devrait pas parler de clafoutis à la pomme plutôt ? ». En théorie, peut-être. Mais un peu de souplesse boudious : parfois on met deux pommes (parfois même deux œufs)… Sans le crier trop fort pour ne pas effrayer les gardiens du Temple familial. Et réfuter au passage ma phrase d’introduction. En vrai, la cuisine est peut-être plutôt LE sujet sensible par excellence dans une famille.
La question est surtout : peut-on vraiment appeler cela un clafoutis ..me clafoutis sec faisant au four !!? Quoi qu’il en soit, je l’ai adopté..bien pratique comme plat du soir qd je suis seule (oups) mais je croyais qu’il fallait déjà faire revenir les pommes puis mettre la pâte. En tout cas, c’est ainsi qu’il a évolué chez moi…Quant au cake au thon,boui je te rappelle que c’est la recette des Merley avec un paquet de biscottes broyé !!
Je suis pas cousin mais j’ai effectivement cliqué plus vite que d’habitude.
Par contre (c’est ma faute), il manque l’essentiel : une bonne dose de rhum.
Mais où ai-je la tête, fils ? Je l’ajoute
Et une lichette de rhum en plus, c’est encore meilleur !
Tu mets un œuf dans le clafoutis aux pommes ? On n’en a jamais mis ! Tu es sur que c’est une recette familiale ?
Il me semblait bien que vous faisiez un truc différemment chez les « Alain », mais je ne savais plus quoi. (C’est ça qui a inspiré ma dernière phrase !)
J’ai cherché le postcast de la semaine en vain…
Les 3 premières semaines les postcast sont allés crescendo et la tetralogie de Sorj Chalandon était pour moi assez exceptionnelle!
aussi il fallait bien un clafoutis aux pommes pour redescendre…. Je testerai donc avec oeuf et Rhum pour voir
Delphine
Promis, je te remets un conseil podcast semaine pro ! En attendant, n’hésite pas à écouter le « à voix nue » de Laure Adler. Rien à voir avec le Schmilblick, mais ça vaut le coup !
L’essentiel étant évidemment comme toujours d’avoir « LA vraie recette ». Et personne n’en doutera ici, c’est moi qui l’ai…
Alors pour moi ce n est pas un clafouti mais un crapiau comme l appelait ma grand-mère Annette qui a passé sa jeunesse dans le Morvan. Et bien sûr pas mal d’huile dans la poêle pour le croustillant…
A chacun son souvenir d’enfance
Rien que ce nom, « crapiau » est un véritable poème !
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