Un vinyle, une bougie, des étudiants, des biographes, l'histoire d'un gars qui raconte l'histoire d'un gars qui a enregistré l'histoire… Semaine très podcast à Velars city. Est-ce que je vais réussir à en faire un article qui se tient ? Même Dieu ne le sait pas.
Par où commencer ? Pourquoi pas par un conseil podcast parce que ça fait longtemps. J’ai écouté ces jours une série sur Charles Wolf (rien à voir avec Charles Bolf, qui était mon meilleur copain d’école primaire pour ceux qui se demanderaient, c’est-à-dire moi, et voilà, première phrase et j’ai déjà perdu tout le monde).
Charles Wolf, c’est un type qui, avant guerre, a créé une immense collection de disques de musique et de voix enregistrées. Ces documents eux-mêmes sont d’une importance capitale, comme dirait Karl, mais ce qui fait l’intérêt de ce podcast, c’est aussi l’histoire de l’archiviste qui est tombé par hasard sur une partie de la collection au milieu des rayonnages de Radio France. C’est lui qui met en récit son travail d’enquête.
Podcast en vinyle
Voilà typiquement le type de découvertes que je rêve de faire un jour, et qui ferait sans doute vibrer la plupart des adhérents de l’association de biographes à laquelle j’appartiens (yes, première transition réussie). Cette semaine, nous nous sommes réunis pour un atelier autour du podcast de famille.
J’y ai présenté mes madeleines. Nous avons parlé projets, outils, offres, partagé expériences et questionnements. Puis nous avons évoqué le nerf de la guerre. Aussi séduisant soit le concept de podcast sur mesure (parce que oui, devant un parterre de biographes, j’étais en territoire conquis. Et s’il y a des cousins dans la salle, je vous préviens qu’ils vont bientôt candidater pour rejoindre notre famille), aussi séduisant soit le concept donc, est-on prêt à dépenser des mille et des cents pour un projet immatériel dont on a du mal à deviner à l’avance le résultat ?
Celui qui se lance dans une biographie sait qu’au bout du compte, il aura un livre entre ses mains. Son livre pour être exact. Une clef USB ou un fichier MP3, dans une bibliothèque, c’est nettement moins chic !
Et là, magnifique idée d’une consœur : pourquoi ne pas donner une matérialité à chaque podcast de famille, par exemple sous la forme de vinyles ? Pas parce que nous sommes bassement matérialistes, mais parce que c’est beau et que cet objet raconte lui aussi une histoire dans un salon.
Et là, remagnifique démarche d’un confrère, qui ni une ni deux, a trouvé un prestataire qui pressait de tels objets uniques et précieux. De l’intelligence collective, dit-on.
Une bougie
Il est indéniable qu’il y a une certaine ironie à parler de podcast en vinyle. Podcast, ça vient d’iPod, donc il y a cette idée de mobilité et d’écoute au casque. Et honnêtement, je me collerais pas un vinyle dans les oreilles. Pour autant, c’est vrai que c’est plus séduisant un podcast de famille en vinyle à la Noël ou pour un anniversaire (et hop, deuxième transition un peu plus fumeuse, mais moi, je trouve que ça passe).
Figurez-vous que j’ai soufflé une bougie la semaine dernière. Cela fait un an que j’ai publié mon premier podcast, « La vie sans mobile ». J’ai conscience que ça n’a rien à voir avec la mémoire et la biographie, mais c’est néanmoins ça qui m’a mis le pied à l’étrier alors petit bilan.
J’ai eu paquet de retours sympathiques et j’en ai encore un de temps en temps. Chez les écolos ++ comme chez les hyperconnectés, on sent cette nécessité de réfléchir individuellement et collectivement à la place des écrans dans nos vies. Là où je suis content, c’est que personne ne m’a accusé de dogmatisme ou traité de vieux réac. En ces temps de polémiques permanentes, c’est bien de se dire qu’on peut jeter un tel sujet dans le débat public sans se faire insulter.
On m’a fait davantage de critiques sur la forme. Là, j’ai été hyper clivant ! Certains ont adoré le côté décalé. D’autres ont trouvé ça ridicule. Je ne regrette pas. Je l’ai déjà écrit : les pouet-pouet m’ont semblé nécessaires pour bien montrer que je ne me prenais pas trop au sérieux. Une éventuelle saison 2 est toujours dans un coin de tête. J’ai une liste d’interlocuteurs potentiels ; pas forcément les financements donc on verra plus tard.
Les premiers financements podcasts (dernière transition validée), c’est la formation que je donne à des étudiants en BTS. Troisième cours cette semaine. Ils ont fait leurs interviews et derushé. Les voilà les mains dans le logiciel de montage, ça avance pas trop mal. Est-ce que ce travail sera assez qualitatif pour qu’on presse un vinyle ?
Partager :
- Cliquer pour envoyer un lien par e-mail à un ami(ouvre dans une nouvelle fenêtre) E-mail
- Cliquer pour partager sur Bluesky(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Bluesky
- Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre) LinkedIn
- Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Facebook
- Cliquez pour partager sur Threads(ouvre dans une nouvelle fenêtre) Threads
- Cliquez pour partager sur WhatsApp(ouvre dans une nouvelle fenêtre) WhatsApp
