Qui n’a pas lu « La Légende de nos pères » ? À part moi, s’entend parce que malgré le paquet de Sorj Chalandon rangé dans ma bibliothèque, celui-ci m’a pour le moment échappé. Et ce alors même qu’il met en scène un ancien journaliste devenu biographe. Amusant, non ?
Bref, petite entrée en matière pour saluer ce grand écrivain contemporain de la mémoire (et là, on disait qu’on faisait semblant d’oublier un instant qu’en réalité, la moitié des romanciers écrivent sur leurs souvenirs et l’histoire de leur famille).
Pour les amateurs de sons qui ne seraient pas lassés de mes conseils podcasts (ici et là), courez écouter la série À voix nue réalisée par Caroline Broué, sur France Culture (ou allez-y tranquillo en pantoufles, ça marche aussi). Pour les lecteurs qui seraient passés entre les mailles du filet, ce n’est pas un, ce n’est pas deux, ce n’est pas trois romans que je vous suggère de découvrir, mais carrément la tétralogie Mon traître / Retour à Killybegs / Profession du père / Enfant de salaud.
Mes excuses à ceux qui viennent de s’étrangler et de faire tomber leur téléphone dans le cacao. Il est indéniable que je viens d’inventer que ces quatre textes formaient une tétralogie. Mais d’abord, j’écris qu’est-ce que je veux. Et ensuite, reconnaissez que c’est moins idiot qu’il n’y paraît. Les deux premiers romans de ma tétralogie virtuelle se penchent sur la vie de Denis Donaldson, un homme qui a donné à Chalandon l’amour de l’Irlande tout en fricotant avec la couronne britannique. Et qui ressemble fort à un deuxième père. Les deux suivants mettent en scène le vrai papa (qui, spoiler, était un grand malade).
Ping : Butte Montmartre : la Dame qui chante - L'heure de la prose