Ça se bouscule au portillon

Le hasard du calendrier fait que, parfois, tout se bouscule. En quelques jours, mon premier recueil de souvenirs croisés a été publié, j'ai sorti un épisode de podcast et ma première biographie a été envoyée chez l'imprimeur. C'est pas la classe à Dallas ça ?, comme dirait... Ok, personne ne dit plus ça

👉 Le recueil de souvenirs croisés, je vous en ai déjà parlé ici alors je n’insiste pas (mais les retours sont bons, c’est chouette). 
🎧 Le podcast, c’est un travail qu’on a sorti avec mon merveilleux collectif, le Podcast social club. Ça s’appelle « Tu fais quoi dimanche ? ». Et , vous avez tous les liens (même celui du site officiel qui est en rade quelques jours, mais peu importe, ça n’empêche pas d’écouter sur plateformes).
📗 Ma première biographie, c’est sans doute ce travail dont je suis le plus fier.

première biographie

Je me sens tellement honoré par la confiance que ma « narratrice » (c’est comme ça qu’on dit), Marie-Hélène, m’a faite du début à la fin ! Elle est ravie. Je le suis tout autant. Et pour tout dire, à la dernière relecture, il n’est pas impossible que j’aie versé une larmichette à l’insu de mon plein gré 💧

En tout, j’ai retranscrit une dizaine de nos conversations en restant très proche de ce qu’elle me disait. Logique puisque j’évoque une biographie, mais qu’il serait plus juste de parler d’autobiographie. C’est elle qui signe. Pas moi.

La lettre ou l’esprit ?

Pour autant, lors de notre dernier échange, j’ai pris beaucoup de libertés avec son propos, m’efforçant de lire entre les lignes, de comprendre sa démarche, de faire un lien entre toutes nos conversations. Et non d’un 🐶, je crois bien que j’ai réussi car dans l’épilogue, les mots sont les miens, mais qu’elle s’y est retrouvée ; n’en a pas modifié un seul.

On dit que dans un échange, il y a la lettre et il y a l’esprit. En tant que journaliste, j’ai toujours été de la team esprit. Je n’hésite pas à amender le propos d’un interlocuteur quand j’ai le sentiment que les mots qu’il a prononcés ne correspondent pas à ce qu’il a voulu dire (dans la limite du raisonnable bien sûr). Pour écrire une (auto)biographie, il semblerait que ce soit plus important encore. (Dans la vraie vie par contre, c’est vraiment pas une bonne idée, surtout quand on parle tout le temps et qu’on oublie d’écouter vraiment, mais ça, c’est une autre histoire).

Post-scriptum qui fait des kilomètres : Revenons un instant au podcast. Je ne suis pas sûr qu’on soit censé écrire ça dans une pseudo-lettre commerciale, mais si vous n’avez que quelques minutes, laissez tomber mon épisode de « tu fais quoi dimanche ? » en fait. Allez plutôt écouter « La vie en suspens » de ma camarade Noémie Fossey. Membre du collectif, elle publie ce jour son épisode à elle, mais en profite surtout pour lancer sa propre série. Pour le moment, ce n’est disponible que sur Spotify. Dans quelques jours, ce sera sur les autres plateformes.

Dans ce podcast, Noémie interroge des aidants et son premier interlocuteur est FORMIDABLE. Que vous soyez d’une humeur guillerette, mélancolique ou en descente de votre soirée d’hier, Jean va vous nouer les oreilles. Avec sa belle voix grave, il va vous faire rire et pleurer en même temps en parlant de sa femme, atteinte de la maladie d’Alzheimer – « Marie est folle, mais c’est une folie à la Ionesco » – et du rôle qu’il joue à ses côtés avec bonheur, avec tristesse, avec « vacherie » (dit-il), avec calcul, avec une gentillesse absolue. C’est très beau… Un hymne à l’AAAmour.

Si vous avez davantage de temps devant vous ; alors là, allez écouter « Tu fais quoi dimanche ? ». Si vous voulez rester dans l’ambiance Jean et Marie, continuez à oublier mon épisode. Misez plutôt sur « Bonjour Monique ! » de l’ami Julien. C’est un son de rue un peu crado donc ne vous mettez pas à passer l’aspirateur, mais c’est ça qui crée l’ambiance et vous allez voir : du haut de ses 86 printemps, la vendeuse de journaux du marché de Joinville-le-Pont est elle aussi un personnage d’une humanité absolue.

Bon, bien sûr, si vous avez votre matinée ou si vous avez 40 mètres carrés de contrecollé à poser (ça ne vous dérange pas si je profite de ma lettre pour passer des messages à ma sœur ?), là, vous pouvez écouter mon épisode à moi (qui est bien quand même, non mais quoi ?!). Et revenez mercredi. Dans le dernier numéro de la série, l’amie Chloé demande à sa mamie de lui raconter les dimanches de sa jeunesse. Et ouais, faut pas croire. Je ne perds pas de vue que le sujet de cette lettre n’est pas le podcast, mais la mémoire familiale ⛰️. 

L'heure de la prose

Olivier Descamps Journaliste, Plume, Biographe

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